Par Megan Winkler
Les centrales à charbon, les moteurs diesel et les régimes riches en viande ont une chose en commun : ils polluent énormément. En réduisant votre consommation de viande rouge, vous réduisez non seulement la quantité de gaz à effet de serre émise dans l’atmosphère terrestre mais vous faites également des économies et prolongez votre vie. C’est ce qu’indique un nouveau rapport publié dans Proceedings of the National Academy of Sciences.
L’industrie de la viande est une sale besogne
Les émissions de gaz à effet de serre issues de notre système alimentaire représentent environ un quart des composés chimiques se trouvant dans l’atmosphère. Apparemment, même s’il est infiniment peu probable que cela arrive, il suffirait, entre autres, que la planète change de régime alimentaire pour réduire ces émissions. Si les avantages découlant d’un tel changement bénéficieraient différemment aux différentes parties du monde, le rapport indique que les Occidentaux seraient les plus grands bénéficiaires de ce changement de régime. Ceci n’a rien de bien surprenant. La majorité des Américains gagneraient à régulièrement consommer un peu plus de légumes à la place de la viande.
En fait, l’adoption d’une alimentation qui donne plus de place aux aliments d’origine végétale, plutôt qu’à la viande et aux produits laitiers, pourrait réduire la mortalité mondiale de six à dix pourcent. En bonus, les émissions de gaz à effet de serre seraient réduites de 29 à 70 pourcent si l’on se fie aux projections de taux d’émission de gaz à effet de serre d’ici 2050. Cela nous ferait aussi beaucoup d’économies.
« En général, les avantages économiques de l’amélioration des régimes alimentaires sont estimés à mille à 31 mille milliards de dollars » font noter les auteurs de ce rapport, « ce qui équivaut à 0,4 à 13 pourcent du produit intérieur brut (PIB) mondial en 2050. » Ces économies correspondent essentiellement aux coûts de soins médicaux évités si les gens mangeaient moins de viande rouge.
Différents scénarios, différents avantages
Ce rapport décrit un large éventail de scénarios, allant du scénario idéaliste où chaque personne sur Terre serait végétarienne ou végétalienne, à d’autres plus réalistes. Par exemple, dans un scénario, il était estimé que si tous les habitants de la terre mangeaient 25 pourcent de légumes et de fruits de plus et 56 pourcent de viande rouge en moins, les émissions de gaz à effet de serre seraient réduites de 29 pourcent et 5,1 millions de vies seraient sauvées en un an. Toutefois, ces chiffres ne sont que des moyennes et leur décomposition donne à réfléchir.
Ainsi que fait remarquer Marco Springmann, un des auteurs de l’étude et co-chercheur sur le Programme sur l’Avenir de la Nourriture d’Oxford Martin, certaines parties du monde auraient à changer de façon significative et, en toute franchise, des changements d’une telle ampleur seraient irréalistes. Le reporter du Huffington Post, Nick Visser, a noté que les populations d’Afrique Subsaharienne auraient à manger 190 pourcent de plus de produits et les habitants des pays occidentaux à revenu élevé auraient à réduire leur consommation de viande de 56 pourcent. Il se peut bien que nous ne puissions espérer que des changements modestes, mais même de petites modifications de notre alimentation nous feraient le plus grand bien.
Ainsi que mentionné plus tôt, la viande rouge est dangereuse pour notre santé. En octobre 2015, l’Agence Internationale pour la Recherche sur le Cancer de l’Organisation Mondiale de la Santé a indiqué que la viande rouge est probablement « cancérigène pour les êtres humains. » La consommation de grosses quantités de produits carnés contribue également à des troubles et à des maladies tels que le cancer de la prostate et du sein, le cancer des intestins, le diabète de type 2, l’hypertension et les maladies auto-immunes.
Les fermes laitières et les fermes de production viande contribuent de diverses manières à la pollution. Les antibiotiques non absorbés s’infiltrent dans nos cours d’eau et des tonnes de fumier de vache polluent littéralement la nappe phréatique et le sol situé autour de ces exploitations. Ainsi, même si les résultats du rapport récent publié dans Proceeding of the National Academy of Sciences semblent quelque peu chimériques, cela ferait le plus grand bien à tout le monde de mettre un peu plus de végétaux dans son assiette.
Est-ce que vous avez cessé de consommer de la viande rouge pour des raisons de santé et pour l’environnement ? Parlez-nous de votre expérience.
—Megan Winkler
Megan Winkler est auteure, historienne, coach en méditation chez Neurosculpting (R), consultante certifiée en nutrition et diva du bricolage. Quand elle n’est pas en train d’écrire ou d’enseigner une classe, Megan se trouve dans l’eau ou sur un tapis de yoga, est en train d’apprendre à jouer un nouvel instrument ou de faire du karaoké. Sa passion pour une bonne relation cerveau-corps-esprit la motive à explorer tout ce que le monde naturel a à offrir.