La raison effrayante pour laquelle vous devez éviter les mini-carottes

Nous avons déjà tous grignoté l’un ou l’autre des mini-carottes. Après tout, elles sont si pratiques, pas vrai ? Les mini-carottes se retrouvent souvent sur les plateaux de légumes crus et sont vendues à grande échelle, et on les retrouve quasiment tous les jours dans les boîtes à tartines des enfants. On jurerait qu’il s’agit là d’un délicieux en-cas sain, non?

Bien sûr, elles ont l’air adorables — mais je n’y toucherai jamais. Je n’en donnerai même pas à Moe, mon carlin, qui est pourtant friand de carottes. Il y a quelques années, ma grand-mère m’avait recommandé de ne jamais manger de ce légume à l’aspect pas naturel du tout. Franchement, quand vous regardez une carotte, qu’on vient tout juste de récolter, elle ne ressemble absolument pas à ces petits tubes pleins d’eaux qu’on vend en sachets, non ? Alors, que sont réellement ces carottes miniatures et pourquoi devez-vous les éviter ?

D’où viennent les mini-carottes ?

Les mini-carottes proviennent de carottes imparfaitement formées, qui sont ensuite épluchées et lavées au chlore.

Toutes les mamans qui ont déjà donné des mini-carottes à leurs enfants savent qu’ils les préfèrent aux traditionnels bâtonnets de carottes. Et pourquoi pas ? Leur taille est idéale et leur goût est plus sucré que celui de votre carotte normale coupée en dés. Tout ce que vous avez à faire, c’est ouvrir un sachet et voilà : un en-cas apprécié, tout prêt à être servi. Trempez-les dans une sauce toute préparée et c’est parti !

Mais, si on y réfléchit un peu, comment peuvent-elles être aussi différentes ? Comment est-il possible que leur chair soit si lisse ? On a l’impression qu’elles n’ont pas de chair et elles sont vraiment plus sucrées.

Les raisons pour lesquelles vous feriez mieux de ne jamais utiliser ces carottes seront bientôt abordées. Mais, avant d’arriver à ce point, je voulais rappeler que les mini-carottes n’ont pas toujours été problématiques. En fait, Mike Yurosek, un fermier californien, a fait preuve d’inventivité et d’avant-gardisme quand il a lancé la révolution de la mini-carotte.

Au départ, il était tout simplement fatigué de devoir jeter des produits consommables juste à cause de leurs imperfections esthétiques. Le gaspillage de nourriture me révolte vraiment, je ne peux donc que l’approuver ! Après avoir fait passer des carottes fraîchement cueillies, mais à la forme imparfaite par un découpeur de haricots et un éplucheur de pomme de terre industriels, il a donné naissance à la mini-carotte, pour le plus grand plaisir des fermiers et des amateurs de carottes. Mike avait trouvé une solution qui le satisfaisait, tout comme elle satisfaisait ses clients.

Et ainsi donc, vous pouvez désormais trouver des mini-carottes (principalement des jeunes carottes), bien qu’elles contiennent généralement un peu moins de nutriments que les carottes mûres. Mais le problème, c’est que ces jeunes carottes passent par un processus de récolte et de traitement industriels. C’est durant cette phase de production que les carottes passent de l’état d’en-cas sain et savoureux à celui d’expérience scientifique à grande échelle rapportant des millions à ses promoteurs.

Je suis née dans une famille qui faisait pousser ses propres légumes, de l’oignon à la citrouille. J’ai eu la chance d’avoir des parents pour qui l’alimentation était une priorité et qui nous ont appris des tas de choses sur la nature et ce qu’elle a à nous offrir. Mais, pour tirer le maximum de ce qu’elle a à nous offrir, il faut d’abord la respecter. À mon avis, des carottes lavées au chlore ce n’est pas sain — c’est le moins que l’on puisse dire. Oui, réfléchissez : des jeunes carottes prenant un bain de chlore ! D-A-N-G-E-R !

Pourquoi vous devez éviter les mini-carottes

Je vous ai déjà donné des indices, là. Oui, les jeunes carottes sont lavées au chlore, c’est exact. Mais pourquoi, me direz-vous ? Avant le rinçage final, on donne aux carottes préalablement coupées un bain de chlore afin d’éviter le développement des bactéries et d’ainsi éliminer tout risque d’empoisonnement alimentaire. Et ceci est valable aussi pour les variétés de mini-carottes bio. Bien que les industriels prétendent que le taux de chlore des mini-carottes est bien en dessous des normes admises, un taux comparable à celui que l’on trouve dans l’eau du robinet, les parents se sont insurgés.

Au final, vu qu’elles sont pré-coupées, les industriels doivent prendre les mesures nécessaires pour prévenir tout problème, particulièrement s’il concerne l’E-coli. Et donc, quand on y réfléchit, ce risque de contamination bactérienne est quelque chose que nous avons nous-mêmes créé. Les carottes n’ont pas besoin d’être préparées de cette manière. Elles ne le sont que par besoin de confort. Le confort, c’est la raison pour laquelle la majorité de la population se nourrit d’aliments industriels. Nous devenons dépendants. Les industriels deviennent de plus en plus riches, la population de plus en plus malade.

Quelle est la solution ?

Évitez de manger des mini-carottes et achetez plutôt des produits frais chez un fermier de votre région.

Ça y est, le fait que les mini-carottes soient lavées au chlore vous donne des frissons. Néanmoins, ce n’est pas le seul aliment à être traité de cette manière. Tous les légumes pré-coupés subissent les mêmes processus — même les salades bios. C’est une réalité très triste si nous continuons à faire nos choix en fonction de notre confort plutôt qu’en fonction de la qualité de nos aliments.

Je ne suis pas en train de vous dire que vous devez faire pousser vos carottes dans votre jardin (bien que cela soit très amusant). Je ne fais que vous suggérer de trouver une alternative à ce snack. Achetez tout simplement des carottes normales chez un fermier de votre région et coupez-les en bâtonnets vous-même. Je pense que, dans notre société, nous passons bien trop peu de temps dans la cuisine. Il est temps que nous rétablissions la connexion que nous avons perdue entre nous et notre nourriture.

Et au point de vue nutrition ?

C’est un fait : notre nourriture est de plus en plus transformée. Non seulement les rayons des supermarchés sont encombrés de rangées de produits industriels, mais la manière même dont nos aliments sont récoltés change. De nouvelles variétés de carottes sont apparues. Et, quand on les compare avec les carottes sauvages, on constate que des composés phytochimiques importants tels que le thymol ont disparu des nouvelles variétés de carottes.

Plus nous manipulons nos légumes, plus leur valeur nutritionnelle chute. Nos priorités, à nous humains, sont complètement folles — c’est incontestable. Au lieu de tout faire pour maintenir un haut niveau nutritionnel, les industriels préfèrent investir pour que leurs produits puissent se garder le plus longtemps possible en rayons, ce qui leur fait gagner plus d’argent. C’est très triste à entendre, mais, heureusement, ce n’est pas une situation sur laquelle nous ne pouvons pas agir.

Voter avec son portefeuille

N’oubliez jamais ceci : chaque fois que vous achetez quelque chose, peu importe ce que c’est, en réalité, vous émettez un vote. La loi de l’offre et de la demande ne date pas d’hier. Si la demande disparaît, le produit concerné disparaît également. Je suis une adepte convaincue de la gérance environnementale. Je pense sincèrement que, si nous faisons tous ce que nous avons à faire, nous pouvons provoquer des changements importants.

Commencez par en parler avec les gens que vous connaissez. Achetez des produits de votre région et apprenez à connaître les fermiers des environs. Biens que nous vivions dans un monde trépidant, notre façon de nous nourrir n’a pas besoin d’être aussi complexe. Nous ne devrions pas à avoir à nous méfier de tout ce qui se retrouve dans nos assiettes. Mais, en réalité, nous avons la chance de pouvoir faire un choix.

Le cœur du problème, c’est que, bien que vous puissiez ingérer plusieurs nutriments en mangeant des mini-carottes, pourquoi choisir de consommer un aliment moins bénéfique pour votre santé ? Prenez l’habitude de non seulement préparer vos propres bâtonnets de carottes, mais aussi celle d’utiliser d’autres légumes. Gardez dans votre placard plein de légumes frais avec lesquels préparer vos snacks. Franchement, existe-t-il quelque chose de plus délicieux que des poivrons et de l’houmous ?

Revenons aux sources. Retrouvons des ingrédients qui font du bien à notre corps, tout en réduisant l’impact environnemental de nos choix. Après tout, comme l’a dit un jour la merveilleuse Julia Child : « Pas besoin de cuisiner des plats magnifiques dignes d’un restaurant étoilé. Cuisinons juste de la bonne nourriture, avec des ingrédients frais. »

— Krista Hillis

 

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