Le monde moderne est rempli de rythmes effrénés, de délais serrés et d’interactions sociales jusqu’à tard dans la nuit. Si vous êtes comme la plupart d’entre nous, vous vivez une vie de fou où vous jonglez entre les pressions professionnelles, les engagements sociaux, les obligations familiales et une myriade d’autres tâches et responsabilités.
Si on considère qu’en moyenne une personne travaille 35 heures par semaine et que les lois de la santé exigent qu’elle dorme 56 heures par semaine, cela ne laisse que 77 misérables heures pour faire tout ce qu’il y a besoin de faire d’autre pour vivre en société : vous occuper de votre famille, interagir avec vos amis, faire régulièrement de l’exercice, faire les tâches ménagères, et avoir des loisirs et des passions. Quand vous y pensez, cela ne laisse pas vraiment beaucoup de temps.
Par conséquent, il est très probable que vous viviez en fonction de votre calendrier, en cherchant à caser au mieux chaque tâche, corvée et rendez-vous dans votre journée de travail afin qu’aucun moment ne se perde. Et bien que cela semble être la manière la plus efficace d’envisager la vie, vous avez souvent l’impression d’être dépassé et découragé. Parfois ce qu’il y a de mieux à faire pour vous-même est de simplement dire « non ».
Le mot « non » semble si simple, mais il peut être étonnamment difficile à prononcer. Des études indiquent que les gens acceptent fréquemment plus qu’ils ne désirent vraiment car ils préfèrent se sentir surchargé et à court de temps plutôt que de décevoir quelqu’un. D’après le Dr Vanessa Bohns, professeur adjoint des sciences de la gestion à l’Université de Waterloo, cela découle d’un besoin fondamental de connexion sociale et d’un désir d’appartenir à un groupe. Bohns maintient que « dire non est ressenti comme une menace pour nos relations et ce sentiment de connexion ».
Les répercussions de cette absence de contraintes sociales sont significatives. En nous engageant trop, nous dépensons toutes nos ressources d’énergie et de vitalité et nous nous vidons littéralement de notre vie. Cela nous détourne de notre force et de notre caractère naturel, nous laissant complètement épuisé, et nous abordons chaque jour comme un nouveau combat. Nous sacrifions nos propres besoins d’espace, de calme, de relaxation et de créativité, et nous devenons esclave de notre incapacité à dire « Non ».
Pour l’éviter, vous devez être conscient de vos exigences pour accéder au bonheur et à la santé à la fois mentale et physique. Vous devez savoir quand le fait de dire « oui » compromettra votre besoin de repos, de relaxation ou de développement personnel. Quand vous le ferez, votre peur irrationnelle du rejet social dû au fait de dire « non » pâlira en comparaison des bénéfices que vous récolterez en passant votre tour cette fois-là.
Voici trois raisons pour lesquelles dire « non » est bon pour vous.
- Vous aurez plus de temps
Vous serez surpris de voir combien de temps vous vous libèrerez en déclinant occasionnellement une invitation à une fête ou un déjeuner. Cela pourrait ne représenter que quelques heures, mais vous pouvez utiliser ces heures pour prendre du recul et faire quelque chose juste pour vous : vous pouvez vous détendre sur le canapé ou dans un bain chaud avec un bon livre, écrire ce livre que vous avez toujours voulu écrire, ou tout simplement prendre du temps pour vous relaxer intentionnellement.
Ce temps supplémentaire obtenu en disant parfois « non » arrêtera, ne serait-ce que temporairement, la course de cette horloge imaginaire et vous fera vous sentir comme si vous aviez les choses bien en main. Cela peut vraiment contribuer à atténuer le stress chronique et à soutenir votre santé.
- Vous aurez moins de regrets
Cela pourrait sembler contradictoire, car à l’origine vous pourriez hésiter à dire « non » de peur de passer à côté de quelque chose. En réalité, toutefois, si vous voulez dire « non », il y a des chances que vous ayez de très bonnes raisons d’agir ainsi. Pensez-y : votre amie vous a invité à prendre quelques verres avec elle et quelques-uns de ses collègues après le travail. Vous n’avez pas vraiment envie d’y aller, mais vous dites quand même « oui » parce que vous ne l’avez pas vue depuis longtemps et vous ne voulez pas qu’elle pense que vous êtes snob.
Vous allez prendre un verre mais vous ne vous amusez pas vraiment parce que vous continuez à penser à toutes les autres choses que vous pourriez faire en ce moment. Vous rentrez chez vous à la fin de la soirée en vous sentant fatigué, un peu plus pauvre et comme si vous aviez perdu quatre heures de libres dans votre programme chargé. Dire « non » comme vous en aviez envie au départ vous aurait évité d’avoir ces regrets.
- Vos pairs vous respecteront pour ça
Personne n’aime être une chiffe molle, mais si vous continuez à répondre « oui » à toutes les demandes ou opportunités, c’est exactement la manière dont les gens vous verront. Plus vous dites « oui », plus les gens attendront de choses de vous, ce qui pourrait conduire à une baisse de votre statut social et à une perte de pouvoir personnel sur les autres.
Dire « non » quand cela compte changera tout ça. Les gens qui comptent, ou qui tiennent vraiment à vous, vous respecteront pour ça. Cela montrera que vous savez ce que vous voulez et que vous n’avez pas peur de vous éloigner d’une petite gêne sociale. Et si certains ne vous respectent pas pour ça, vous n’avez peut-être pas besoin d’eux dans votre vie s’ils sont offensés par un refus poli !
L’idée est que dire « non » ne doit pas toujours être une chose négative. La prochaine fois qu’une opportunité ou une invitation qui va à l’encontre de vos besoins ou désirs personnels se présente, n’ayez pas peur de dire ce que vous pensez vraiment.
—Liivi Hess
Liivi est Coach de Santé Alimentaire Intégrative et elle suit une formation pour devenir doula. Elle motive les femmes à trouver la paix et le pouvoir personnel en prenant naturellement le contrôle de leur santé et de leur fertilité. La passion de Liivi est la nutrition ancestrale et la création d’un mode de vie primal. Elle et son partenaire Will vivent à Toronto au Canada et à Queenstown en Nouvelle-Zélande.