Le lupus est une maladie protéiforme qui peut être confondue avec de nombreuses autres maladies. Il s’agit d’un désordre auto-immunitaire qui peut frapper n’importe qui, à n’importe quel âge, de façon tout à fait imprévisible.
Bien qu’il soit extrêmement difficile de diagnostiquer un lupus, il est nécessaire de le faire le plus rapidement possible. Par conséquent, il est essentiel de pouvoir reconnaître les symptômes du lupus. Gardez bien ceci en tête et consultez notre liste de tout ce qui est essentiel de savoir à propos du lupus (y compris 15 signes d’alerte).
Qu’est-ce que le lupus ?
Le lupus est une maladie au cours de laquelle les défenses du corps (c’est-à-dire les anticorps) attaquent des tissus sains. À l’heure actuelle, la raison pour laquelle le système immunitaire s’emballe de la sorte n’est pas claire, mais, lorsque cette maladie survient, elle entraîne de fortes douleurs et la destruction de cellules et d’organes sains.
La maladie frappe le plus souvent les femmes en âge de porter des enfants (9 personnes touchées par le lupus sur 10 sont des femmes). Par conséquent, les experts médicaux pensent que le lupus découle d’un dérèglement hormonal. Les gènes, les toxines environnementales et des facteurs diététiques sont également des facteurs probables.
Le lupus peut se manifester sous diverses formes, de moyenne à aiguë, voire pouvant entraîner la mort. De plus, des poussées subites peuvent rendre la maladie imprévisible. Si cette maladie est traitée suffisamment tôt, les patients qui en souffrent peuvent espérer vivre une vie d’une durée normale, mais un diagnostic et des interventions réalisés très tôt sont indispensables.
Quelques signes montrant que vous avez peut-être le lupus
Le lupus a parfois été surnommé « le grand imitateur », car nombre de ses symptômes sont identiques à des symptômes typiques d’autres maladies (telles que la fibromyalgie, les désordres thyroïdiens ou l’arthrite). Néanmoins, voici quelques signes pouvant indiquer la présence du lupus :
- Une fatigue chronique extrême
- Une éruption malaire (une éruption en forme de papillon sur les joues, le visage ou le nez)
- Des douleurs ou des gonflements aux articulations
- Une extrême sensibilité à la lumière
- Des œdèmes (des gonflements) aux extrémités du corps et/ou autour des yeux
- Des maux de tête
- Le syndrome de Raynaud (vos doigts deviennent blancs ou bleus lorsqu’il fait froid)
- Une perte de cheveux
- Des ulcères dans la bouche ou dans le nez
- De la fièvre
- De la pleurésie (des douleurs dans la poitrine lorsque vous respirez profondément)
- De l’anémie
- Des éruptions discoïdes (des éruptions épaisses, rouges et en forme de cercle)
- Des problèmes de reins (y compris un excès de matière cellulaire dans les urines)
- Des désordres neurologiques (tels que des convulsions ou des manifestations de psychose)
Ces symptômes sont pratiquement les mêmes que la série de critères développés par l’American College of Rheumatology et servent à aider les médecins à diagnostiquer le lupus. D’après leurs recommandations, présenter au moins quatre de ces symptômes en même temps est une « forte » indication qu’une personne est atteinte du lupus.
Que se passe-t-il si je suis diagnostiqué du lupus ?
Le lupus n’est pas une maladie qui doit rester sans traitement, car des poussées dangereuses pour votre vie peuvent survenir à n’importe quel moment. Néanmoins, environ la moitié des patients ne subiront que des symptômes modérés (qui ne mettront pas leur vie en danger) tels que des maux de tête et de la fatigue chronique. Dans tous les cas, les médecins insistent sur le fait qu’une surveillance médicale constante est indispensable pour empêcher une progression éventuellement fatale de la maladie.
Par le passé, 50% des personnes atteintes par le lupus ne survivaient pas plus de 5 ans, mais ce chiffre a augmenté à plus de 95% grâce aux traitements stéroïdiens et antipaludiques qui suppriment l’hyperactivité du système immunitaire. Dans les cas modérés, les médecins prescrivent le plus souvent des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens pour permettre de gérer la douleur et les symptômes.
Les aliments qui peuvent déclencher le lupus
Comme le système immunitaire et l’inflammation jouent un grand rôle dans le lupus, de nombreuses personnes pensent que les facteurs alimentaires peuvent avoir un impact sur la maladie. Plus particulièrement, les aliments inflammatoires suivants ont été identifiés comme des facteurs probables de déclenchement (et des aliments à éviter si vous souffrez de la maladie) :
- Les aliments industriels
- Le sucre en excès
- L’alcool et la caféine
- Les graisses trans (ce qui inclut la viande rouge et les aliments frits)
- Les aliments riches en sodium (qui peuvent endommager les reins, cible privilégiée du lupus)
- Le gluten (l’intolérance au gluten a été corrélée au syndrome de l’intestin perméable et peut précipiter de soudaines poussées inflammatoires)
Les aliments qui combattent le lupus
D’un autre côté, il y a de bonnes raisons de penser que les aliments anti-inflammatoires peuvent aider les personnes atteintes du lupus. Si c’est le cas, voici les aliments à inclure dans votre alimentation :
- Des aliments riches en omega-3 tels que le saumon pêché en eaux vives, le thon, les sardines et le maquereau
- L’huile d’olive
- L’huile de coco, riche en antioxydants
- Des légumes et des fruits bio crus (ces aliments riches en fibres et en nutriments amélioreront la santé de votre système digestif tout en combattant l’inflammation)
Les médicaments et votre alimentation peuvent vous soulager
Le lupus est une maladie à prendre très au sérieux et qui présente de nombreux défis parce qu’elle est imprévisible. Comme l’explique Mallory Dixon, qui souffre du lupus : « La chose la plus difficile, avec le lupus, c’est que vous ne savez jamais ce qui va vous arriver quand vous subissez une méchante poussée. »
Elle ajoute que « Tout le monde doit trouver ce qui provoque ces crises chez soi spécifiquement », ainsi que découvrir les médicaments et les aliments qui soulagent. Cela peut ressembler à un processus d’essais et d’erreurs mené en collaboration avec votre médecin. La bonne nouvelle, c’est que si vous faites attention aux signes précurseurs du lupus et que vous travaillez en étroite collaboration avec votre médecin, alors, vous avez une bonne chance de mettre la maladie à l’arrière-plan et de vivre pleinement.
— Scott O’Reilly