Avez-vous déjà entendu parler de la noix de bétel, utilisée quotidiennement par des millions de gens à travers l’Asie, l’Afrique et les Antilles ? C’est en fait un mélange de plusieurs ingrédients, dont la feuille de bétel ou « paan », la noix de bétel, des épices comme la cardamome ou la cannelle, du tabac et de la chaux. La noix est en fait la graine du palmier d’Arec et elle est utilisée depuis des milliers d’années comme stimulant.
Mâcher de la noix de bétel est si courant que les femmes et les enfants y prennent habituellement part. Toutefois, elle est le plus couramment utilisée par les hommes en âge de travailler qui utilisent la noix de bétel pour rester éveillés, alertes et plein d’énergie tout au long de la journée de travail. Bien que considérée comme un remède naturel dans certaines applications traditionnelles, la noix de bétel a également été liée à de graves effets secondaires par des études modernes.
Nous avons enquêté sur les faits pour déterminer une fois pour toutes si la noix de bétel est un médicament et un rituel importants, ou une habitude néfaste qui doit prendre fin avant de tuer des millions de personnes supplémentaires.
Avantages de la noix de bétel
La noix de bétel était utilisée dans la médecine traditionnelle chinoise comme dentifrice, comme remède contre les parasites intestinaux et comme solution contre la mauvaise haleine. On en fournit même aux invités comme un honneur, tout comme on offrirait quelque chose à boire à quelqu’un qui vient vous rendre visite chez vous.
Mâcher la noix produit un léger effet stimulant, comparable à celui produit lorsqu’on boit quelques tasses de café. Les utilisateurs rapportent un sentiment plus grand de bien-être, de bonheur et d’énergie.
L’inconvénient de mâcher de la noix de bétel
Nous sommes pour les remèdes à base de plantes, mais y a-t-il une face cachée à ce médicament « naturel » ?
Les dommages rénaux causés par la noix de bétel
Plusieurs études ont connecté l’utilisation de la noix de bétel à l’insuffisance rénale chronique. Lors d’une enquête approfondie sur des adultes âgés de moins de 65 ans, on a découvert que ceux qui mâchaient de la noix de bétel avaient 6% de chance de plus de développer une insuffisance rénale.
La noix de bétel et les risques de cancer
Bien que beaucoup de noix puissent sensiblement réduire le risque de développer un cancer, la noix de bétel n’en fait pas partie. Non seulement les taux de cancer buccal sont plus élevés dans les pays où l’on utilise largement la noix de bétel, mais le risque de développer les cancers du foie, de l’estomac, de la prostate, du col de l’utérus et des poumons est aussi plus élevé. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) classe maintenant la noix de bétel dans les produits carcinogènes.
Les autres effets secondaires de la mastication de noix de bétel
La noix de bétel interfère avec le système nerveux central et affecte ainsi tous les organes et systèmes du corps. Certains des effets secondaires observés incluent l’anxiété, l’asthme, les caries et la perte de mobilité de la mâchoire. Il y a aussi des connexions avec les maladies cardiovasculaires, le syndrome métabolique et l’obésité. La drogue est addictive, et on a constaté une dépendance et des symptômes de sevrage.
En outre, mâcher de la noix de bétel peut interférer avec le développement d’un fœtus. Bien que certaines études aient suggéré que l’habitude puisse réduire l’anémie durant la grossesse, d’autres preuves suggèrent qu’on devrait l’éviter en raison de problèmes de sécurité.
Bien que de nombreuses noix soient bonnes pour la santé, on devrait certainement éviter la noix de bétel, malgré sa réputation de stimulant naturel. Pour ceux qui cherchent un stimulant énergétique quotidien sûr, nous recommandons le café qui peut en fait être très bon pour la santé, si vous le faites bien.
—Liivi Hess
Liivi est Coach de Santé Alimentaire Intégrative et elle suit une formation pour devenir doula. Elle motive les femmes à trouver la paix et le pouvoir personnel en prenant naturellement le contrôle de leur santé et de leur fertilité. La passion de Liivi est la nutrition ancestrale et la création d’un mode de vie primal. Elle et son partenaire Will vivent à Toronto au Canada et à Queenstown en Nouvelle-Zélande.