Quand vous mangez une pomme bio fraîche, il n’y a qu’un seul ingrédient : la pomme. Généralement, les aliments entiers vous fournissent toutes les bonnes choses dont votre corps a besoin, sans ajout de corps indésirables. Dès que vous mettez la main sur un dîner manufacturé surgelé ou même un produit de soins personnels populaire, la liste des ingrédients s’allonge souvent démesurément – pour inclure quelques fois des douzaines d’ingrédients à consonance bizarre.
Les sociétés ont cette pratique fourbe d’ajouter des ingrédients potentiellement dangereux dans leurs produits en les masquant par des mots que vous serez incapables de prononcer. Certains des ingrédients suivants constituent une menace potentielle pour votre santé et pourtant vous entrez facilement en contact avec eux – et c’est justement là le fond du problème.
Quand vous faites les courses, si vous tombez sur un produit qui contient l’un des ingrédients suivants, vous ferez mieux de bien vite le remettre là où vous l’avez trouvé. La première chose à faire pour protéger votre santé, ainsi que l’environnement est de rester sur vos gardes.
Vous avez dit quoi ? 29 ingrédients qui sont présents dans vos aliments et produits de soins personnels
Il est important de noter qu’il existe un grand nombre de mots que le commun des mortels ne peut pas prononcer, mais ça ne veut pas automatiquement dire que ces mots désignent de mauvaises choses. Olea europaea, par exemple, désigne tout simplement l’huile d’olive – vous pouvez tomber sur cet ingrédient en examinant l’emballage d’une barre de savon entièrement naturel.
Dans ce qui suit, nous dénonçons ces ingrédients nuisibles qui sont pourtant courants. Même si cette liste n’est en aucun cas exhaustive – il y a des milliers d’additifs approuvés, certains pires que d’autres – c’est un bon début.
Spécial : Dans les aliments, les additifs sont encore plus néfastes quand ils sont combinés entre eux
Tâchez d’éviter les ingrédients difficiles à prononcer suivants :
Hydroxytoluène butylé (BHT) – Il est présent dans les aliments tels que les céréales du petit déjeuner, la margarine, les chips, les chewing-gums et même l’huile d’olive. Le BTH est un agent conservateur. Même s’il est considéré comme sûr, certains experts estiment que le BHT peut être cancérigène chez l’être humain, étant donné qu’il a été démontré qu’il cause le cancer chez le rat.
Aluminosilicate de sodium – Cet élément composé est fait de sodium, de silicium, d’aluminium et d’oxygène. Il est utilisé dans les préparations sèches, les sels aromatisés, le sucre glace et d’autres poudres pour éviter que les particules alimentaires ne s’agglutinent. Cet additif aurait des relations avec la maladie d’Alzheimer, les lésions rénales et les maladies osseuses.
Métabisulfite de potassium – Ces cristaux incolores sont utilisés comme agent stabilisant afin d’éviter l’altération du vin, de la bière, des conserves, des jus de fruit et de certains légumes surgelés. Les sulfites seraient un problème pour les asthmatiques à cause des réactions allergiques qu’ils peuvent entraîner. Ils causeraient aussi des irritations de la peau et empêcheraient le corps de retenir suffisamment de vitamine B1.
Acide benzoïque – Cet ingrédient n’est pas aussi néfaste que la plupart des autres additifs énumérés étant donné qu’il existe tout simplement dans la nature. Néanmoins, certaines personnes peuvent avoir des réactions indésirables à son contact. Même s’il semble inoffensif pour certaines personnes, chez d’autres il provoque des urticaires, de l’eczéma et même des crises d’asthme.
4-méthylimidazole – Cet ingrédient est utilisé dans des boissons telles que le Coca-Cola, dans les ketchups, le vinaigre de malt, les confitures et même dans le pain de seigle. Cet élément contaminant est probablement cancérigène chez l’être humain. Quand le « colorant caramel » est fait avec de l’ammoniac, il contient également du 4-méthylimidazole. Même si la liste des ingrédients ne mentionne pas clairement que le « colorant caramel » a été fait avec de l’ammoniac, le mieux est d’éviter complètement cet additif.
Carraghénane – Cet ingrédient est présent dans les sauces d’assaisonnement de salade, les boissons non lactées, le lait chocolaté à faible teneur en matières grasses et les préparations pour nourrissons. Le carraghénane est utilisé comme agent épaississant. Il est extrait des algues à l’aide d’acide, ce qui peut donner du carraghénane dégradé. Même si d’un point de vue technique, ce n’est pas cette forme qui est ajouté aux aliments, certains experts ont indiqué que le carraghénane de qualité alimentaire contient du carraghénane dégradé. Donné à doses élevées aux animaux, le carraghénane semble causer des inflammations et des cancers de l’intestin. Cet additif devrait faire l’objet d’essais plus rigoureux.
Azodicarbonamide – Son utilisation est interdite dans l’Union européenne, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Cet additif est utilisé comme agent blanchissant dans le pain, la farine, le riz, les céréales, le chewing-gum et beaucoup d’autres aliments cuits au four. Il a été associé à des allergies, à l’hyperactivité, à l’asthme et à l’insomnie.
Disodium-5-inosinate – Normalement, il est présent dans les aliments à grignoter et les pâtes instantanées. Si vous êtes végétarien, il est important de noter que cet additif est normalement tiré de produits animaux. Une fois de plus, il n’est pas recommandé aux asthmatiques ni aux personnes atteintes de goutte, étant donné qu’il peut déclencher une crise.
Glutamate-L-Monosodique – Cette poudre blanche est utilisée pour relever le goût et est présente dans les sauces d’assaisonnement, de nombreux aliments surgelés, les légumes en conserve, le poisson en conserve et bien d’autres aliments. Il est recommandé d’éviter complètement cet ingrédient étant donné qu’il a été associé aux maladies dégénératives, notamment la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson, et à un certain nombre d’effets néfastes préoccupants.
Glycol de propylene – Il a de multiples usages et sert, entre autres, d’agent gonflant et épaississant. Cet additif est également utilisé comme antigel. Il peut avoir des effets néfastes sur le système respiratoire, la peau et la santé des reins. L’Agence du Registre des Substances toxiques et des Maladies l’a inclus sur la liste des substances nocives.
Gallate de propyle – Il est ajouté à tous les aliments – allant de la margarine à la mayonnaise – pour les conserver. Etant donné qu’il est suspecté d’être cancérigène et qu’il a été associé à des troubles sanguins, il a été interdit dans les aliments pour nourrissons. Il peut également provoquer des irritations de la peau ou de l’estomac. Tout cela semble peu rassurant, n’est-ce pas ?
Acésulfame-potassium – Cet exhausteur de goût est aussi utilisé comme édulcorant ; il a pourtant été associé au cancer et aux tumeurs dans des essais sur animaux. Etant 200 fois plus doux que le sucre, cet additif est considéré pire que l’aspartame – ce qui veut dire que vous devez absolument l’éviter!
Norbixine – Il est utilisé comme colorant alimentaire et est présent dans les extraits de rocou. Même s’il est classifié parmi les colorants naturels, il est inquiétant de constater qu’il peut provoquer de l’hypersensibilité, des problèmes d’apprentissage et de développement, ainsi que des irritations de la peau.
Maltol d’éthyle – Il est utilisé pour relever le goût. Il a été banni dans toute l’Union européenne à cause des problèmes associés à sa toxicité. Il n’est pas sûr pour les bébés et les personnes atteintes d’asthme.
P-phénylènediamine – C’est un dérivé du pétrole. Ce goudron de houille est utilisé dans les produits cosmétiques et dans les teintures capillaires. Pourtant, elle est cancérigène chez l’être humain. Ces colorants, y compris la p-phénylènediamine, peut contenir de faibles quantités de métaux lourds – ce qui peut être toxique pour le cerveau.
Phtalate de dibutyle – Elle est utilisée dans le vernis à ongle et les produits de parfumerie. Cet additif passe facilement à travers la peau. Malheureusement, il semblerait qu’elle entraine des mutations génétiques et perturbe les fonctions hormonales. L’Union européenne a mis cet additif sur la liste des perturbateurs endocriniens, susceptibles de nuire à la fécondité.
Diazolidinyle urée – Cet agent conservateur libère du formaldéhyde et est utilisé dans une grande variété de produits cosmétiques. Cet additif libèrerait lentement mais continuellement de petites quantités de formaldéhyde qui est connu comme étant cancérigène chez l’être humain.
Glycols de polyéthylène – Également connu sous le sigle PEGS, ce composé à base de pétrole est utilisé comme agent épaississant, émollient et solvant dans les produits cosmétiques. Selon son procédé de fabrication, il peut contenir des éléments cancérogines connus – il a également été associé à la génotoxicité.
Cyclotétrasiloxane (D4) – Cet élément composé à base de silicone est utilisé pour adoucir et hydrater la peau. Il est également présent dans les déodorants, les produits capillaires et les soins du visage. Environment Canada a déclaré que ce produit chimique est toxique et bioaccumulable. L’Union européenne catégorise le D4 parmi les perturbateurs endocriniens.
Laureth sulfate de sodium – Il est utilisé dans les produits cosmétiques moussants, y compris les bains et les produits nettoyants moussants. Le laureth sulfate de sodium peut également être désigné par le sigle SLES. Selon son procédé de fabrication, cet additif peut être contaminé au 1,4-dioxane, un agent cancérigène potentiel chez l’être humain.
Triclosan – Il est souvent présent dans les produits antibactériens et antitranspiration. Le triclosan serait un perturbateur endocrinien et contribuerait à la résistance aux antibiotiques. Il semblerait que cet ingrédient passe à travers la peau et interfère avec l’équilibre hormonal. Pour l’anecdote, le Centre américain pour la lutte et la prévention des maladies a constaté que le triclosan était présent dans l’urine de 75% des participants testés.
Méthylparabène – Les nombreux parabènes utilisés dans les produits cosmétiques sont des agents conservateurs. En fait, d’après les estimations, les parabènes seraient présents dans 75 à 90% des produits cosmétiques et pénètrent facilement dans la peau. Inclus dans la liste des perturbateurs endocriniens, le méthylparabène interférerait avec les fonctions hormonales en imitant l’œstrogène.
Gelée de pétrole – Cette gelée d’huile minérale est utilisée pour maintenir l’hydratation. Malheureusement, elle est souvent contaminée par les hydrocarbures polycycliques aromatiques, qui ont été associés à une augmentation des risques de cancer. Elle peut aussi facilement causer des irritations de la peau et des réactions allergiques.
Benzophénone – Il est présent dans les baumes pour lèvres, les écrans solaires pour bébé, les parfums, etc. Cet additif est toxique mais aussi bioaccumulable. Étant un agent cancérigène probable chez l’être humain, il a été associé au cancer ainsi qu’à la toxicité développementale, la toxicité organique et l’écotoxicité.
Diéthanolamine – La DEA est présente dans les nitrosamines et est utilisée pour la conservation de presque tous les types de produits de soins personnels. Cet élément composé semble causer une longue liste de problèmes de santé dont le cancer, la toxicité organique et les perturbations endocriniennes – il est interdit au Canada.
Homosalate – Il est présent dans les produits de soin de la peau et les écrans solaires. Ce produit chimique aurait un impact important sur le fonctionnement hormonal. Une étude a constaté que des souris enduites d’un écran solaire contenant cet additif avait un taux élevé en 2,4-D, un herbicide potentiel. Dans le domaine de la recherche sur le cancer du sein, l’exposition au homosalate a multiplié par trois et demi le nombre de cellules cancéreuses en croissance.
Méthylisothiazolinone (MIT) – Cet agent conservateur, avec le CMIT, est ajouté aux produits liquides, y compris le shampooing, les gels douche, les lotions, les écrans solaires et autres produits similaires. Un grand nombre d’études associent cet additif à la toxicité du système organique chez les rats, aux réactions allergiques et à des effets neurotoxiques éventuels.
Octinoxate – Ce filtre à UV traverse rapidement la peau et a été retrouvé dans le sang humain, le lait maternel et l’urine. Utilisé dans les écrans solaires, les teintures capillaires, les bâtons de rouge à lèvres, le vernis à ongle et autres produits similaires, il augmenterait le nombre de problèmes de santé. De nombreuses études ont indiqué que cet additif a des effets nocifs sur les organes de reproduction et perturbe les fonctions hormonales.
Phénoxyéthanol – Il est associé à des réactions allergiques mortelles et des symptômes d’eczéma. Cet agent conservateur est utilisé dans pratiquement tout, de la crème à raser au mascara. Des études ont montré qu’il affecte gravement le système nerveux des nourrissons allaités au sein – effrayant !
Il est important de comprendre ce que ces additifs sont dans les faits – même si leurs noms sont imprononçables et démesurément longs. Retenez certains de ces mots pour que vous puissiez les reconnaître aussi facilement que les mots « blé » ou « lin » dans une liste d’ingrédients. Amusez-vous également à essayer les produits de beauté faits maison entièrement naturels. Vous pouvez fabriquer votre propre écran solaire, votre crème et même votre pâte dentifrice – tentez donc le coup !
—Krista Hillis
Krista Hillis est passionnée de nutrition, de santé mentale et de pratiques durables. Elle est titulaire de Bachelors (Bacc+4) en Psychologie et en Neuroscience et continue à faire des recherches. Étudiant à la fois le corps et l’esprit, ses domaines de prédilection sont la santé naturelle et l’équilibre. Krista aime écrire parce que cela lui permet d’inspirer d’autres personnes et de sensibiliser les gens en général.
