Commençons par dire que l’alimentation émotionnelle a souvent mauvaise presse. Et pourtant, une grande partie de notre alimentation est émotionnelle. Pensez aux repas de vacances, par exemple. Vous avez probablement beaucoup de souvenirs positifs liés au temps passé en famille. Lorsque vous appréciez les aliments que vous mangez habituellement pendant les vacances, cela a un impact émotionnel sur vous. Et c’est une bonne chose. L’alimentation émotionnelle n’est donc pas une mauvaise chose en soi. Mais parfois, cela peut être destructeur. Si nous mangeons avec émotion au point d’affecter notre santé, ou si nous le faisons pour combler un autre besoin, cela peut être préjudiciable.
Voici 10 signes qui vous permettront de savoir si votre alimentation émotionnelle prend une tournure destructrice.
1. Vous utilisez la nourriture pour vous réconforter
Ce n’est pas toujours une mauvaise chose. Un petit gâteau quand vous vous sentez déprimé peut vous remettre sur les bons rails. Mais si vous le faites constamment, ou si à ces occasions vous ingurgitez de grandes quantités de nourriture, cela peut devenir un problème. Cela peut aussi être une distraction qui ne vous profite pas. Si vous vous tournez vers la nourriture pour vous apaiser, plutôt que de vous attaquer aux vrais problèmes de votre vie, vous vous faites en fait plus de mal que de bien à long terme.
2. Vous n’avez aucun autre moyen de vous réconforter
Si la nourriture est votre principal, voire votre unique mécanisme pour faire face aux difficultés de la vie, cela peut signifier que vous en êtes arrivé à un point où votre alimentation émotionnelle vous est néfaste. Que faites-vous d’autre pour faire face au stress et aux émotions difficiles ? De l’exercice ? Passer du temps avec un ami pour en parler ? Si ce n’est pas le cas, essayez de trouver d’autres techniques d’adaptation et utilisez-les la prochaine fois que vous éprouverez le besoin d’utiliser la nourriture pour apaiser vos émotions.
3. Vous mangez lorsque vous n’avez pas faim
C’est quelque chose que nous faisons tous de temps à autre. Et il est vrai que, de temps en temps, il est bon de se faire plaisir. Mais si vous mangez régulièrement même si vous n’avez pas faim, vous devriez certainement être sur vos gardes. Cela peut être le signe que l’alimentation émotionnelle systématique vous guette.
4. Vous mangez trop et trop vite
L’alimentation émotionnelle peut parfois conduire à une frénésie alimentaire, où l’on mange de grandes quantités de nourriture assez rapidement. Les personnes confrontées à ce problème déclarent souvent ne plus avoir le moindre contrôle lorsqu’elles mangent. Cette frénésie alimentaire peut être la résultante de plusieurs problèmes, et l’alimentation émotionnelle est l’un d’entre eux.
5. Vous avez peur de ne pas avoir votre part
Avez-vous déjà trop mangé parce que vous aviez peur de manquer le plaisir d’un repas ou d’un aliment particulier ? Par exemple, vous ne mangez un beignet que parce que tous vos collègues en ont mangé et que vous ne voulez pas en manquer. Ou encore, vous ne buvez un verre de vin lors d’une fête que parce que vous ne voulez pas être le seul à ne pas boire.
Décomposons ce comportement. Si vous utilisez la nourriture pour combler un vide émotionnel, ou si la nourriture est une source primaire de bonheur dans votre vie, alors le plaisir de la nourriture prend beaucoup plus d’importance que tout le reste pour vous, tout comme la peur de ne pas avoir votre part de ce plaisir.
6. Vous portez des jugements sur votre corps
Certes, juger son corps ne signifie pas toujours qu’on est un mangeur émotionnel. Et, malheureusement, nombre d’entre nous, en particulier les femmes, nourrissent à un moment donné des pensées négatives sur leur corps. Mais si vous pensez que vous êtes un mangeur émotionnel, examinez votre relation avec votre corps. Lorsque nous mangeons pour des raisons émotionnelles, nous nous sentons souvent coupables (ce qui n’est pas nécessaire !), et nous nous sentons encore plus mal dans notre peau. Et cela a souvent un impact négatif sur l’image que nous nous faisons de notre corps.
7. La nourriture vous met mal à l’aise
Vous est-il déjà arrivé d’être gêné de parler de ce que vous avez mangé ? Vous n’êtes pas seul. Beaucoup d’entre nous craignent que les autres nous jugent par rapport à ce que nous mangeons. C’est comme si nous pensions que nous ne pouvons manger que des salades, ou sinon les autres penseront que nous ne sommes que des gloutons. Et cette crainte est souvent exacerbée lorsque nous mangeons émotionnellement, car notre relation avec la nourriture est alors faussée. Si vous préférez manger seul, ou si vous n’aimez pas parler aux autres de ce que vous mangez, cela peut être le signe d’une alimentation émotionnelle.
8. Vous considérez que la nourriture est votre ennemie
Lorsque nous mangeons émotionnellement, nous entretenons une relation d’amour/haine avec la nourriture. D’une part, nous utilisons la nourriture pour nous réconforter et pour nous apaiser lorsque nous nous sentons stressés, anxieux ou déprimés. Mais, d’autre part, nous nous sentons souvent coupables de manger. Nous considérons la nourriture comme un fruit défendu (sans jeu de mots). C’est quelque chose que nous désirons, qui nous apporte du plaisir, mais aussi quelque chose que nous aimerions éviter. Donc, plutôt que de voir la nourriture pour ce qu’elle est, à savoir quelque chose qui nous nourrit et qui a la capacité de nous guérir, nous la voyons comme l’ennemi.
9. Vos préoccupations tournent autour de la nourriture
Nous allons tous sur Instagram de temps en temps et nous aimons commenter les photos de repas qui y sont postées. Mais si vous vous retrouvez fréquemment à regarder des photos de nourriture que vous pensez « ne pas devoir » désirer, ou à ressentir des émotions fortes lorsque vous contemplez les pâtisseries à la boulangerie, vous êtes face à des signes de consommation émotionnelle dont il faut être conscient.
10. Vous souffrez de perfectionnisme théorique
Souvent, lorsque nous mangeons émotionnellement, nous sommes conscients qu’il ne s’agit pas d’une habitude saine. Mais il est si facile de se trouver des défauts. Un bon nombre d’entre nous ont tendance à exagérer les « imperfections » de notre alimentation et à conclure que si nous ne pouvons pas avoir une alimentation parfaite, cela ne vaut pas la peine d’essayer de rester en bonne santé. Ou bien nous nous disons que nous n’avons pas la « volonté » de suivre un régime alimentaire « parfait », et qu’il est donc inutile d’essayer. Mais, en réalité, toute amélioration de votre régime alimentaire vous sera bénéfique, même si elle est minime.
Comment cesser d’être un mangeur émotionnel ?
Avant toute chose, vous devez commencer par vous aimer, exactement comme vous êtes. Souvent, nous mangeons émotionnellement pour combler un autre vide dans notre vie, et ce vide est souvent lié au fait de ne pas se sentir « assez bien ». Mais, ne l’oubliez pas, vous êtes assez bien ! Telle que vous êtes en ce moment, vous êtes une personne parfaitement digne d’être aimée et précieuse.
L’étape suivante consiste à commencer à essayer de manger avec attention. Souvent, lorsque nous mangeons de façon émotionnelle, nous le faisons sans vraiment prêter attention à ce que nous faisons. Nous sommes tellement désespérés par le bonheur que nous pensons que la nourriture nous procurera que nous nous contentons de l’engloutir. Essayez plutôt de ralentir et d’apprécier véritablement vos repas. Quand vous le pouvez, faites-en une sorte de cérémonie. Mangez dans de belles assiettes, éteignez la télévision et le téléphone, allumez une bougie. Soyez vraiment présent pour vos repas. Cela vous rendra plus conscient de ce que vous faites et réduira probablement votre besoin de manger émotionnellement.
-Sarah Cooke